L’orthographe, un critère décisif à l’embauche.

« Un atout inestimable dans la recherche d’emploi : 60% des 60.000 CV reçus chaque année sont rejetés en raison de fautes ».

État des lieux du recrutement.

Le 2ème baromètre du projet Voltaire, consacré à l’importance de l’orthographe dans le processus de recherche d’un emploi, montre qu’un dossier présentant un CV éclatant mais rempli de fautes d’orthographe, a trois fois plus de chances d’être rejeté.

Les recruteurs y voient un signe de manque de respect et de politesse, de manque de rigueur et surtout d’immaturité. Sans compter la mauvaise image qui en résulte.

Christelle Martin-Lacroux, doctorante à l'université de Toulon, a présenté à 20 recruteurs 6 dossiers de candidatures pour un poste de chargé de clientèle dans une banque. Elle a fait varier quelques éléments de fond (expérience du candidat) et de forme (le nombre de fautes d'orthographe).

Elle a recueilli leurs commentaires à la lecture des dossiers, et a également passé au crible les restitutions écrites de 422 candidats et 538 recruteurs.

Elle montre que pour 2 CV dotés d'une même expérience professionnelle forte, celui qui contient des fautes d'orthographe a 3 fois plus de chances d'être rejeté que celui sans fautes.

Les recruteurs sont moins sévères pour les fautes de frappe puisqu'un CV en contenant n'a « que » 1,7 fois plus de chance d'être rejeté qu'un CV sans erreur.

De plus en plus d’écrits au travail et des compétences en orthographe qui diminuent.

On entend souvent dire que les recruteurs ne prêtent aucune attention à l’orthographe, que seules les compétences comptent.


Les résultats de cette étude semblent prouver le contraire. Ou du moins, prouver que l’orthographe est une compétence à part entière. En même temps, les salariés en entreprise écrivent de plus en plus.

E-mails, notes, comptes-rendus, rapports, sms, etc., agrémentent les journées au travail.


La thèse chiffre d’ailleurs à 31% le nombre de salariés qui passent un quart de leur journée à rédiger des textes, à 70% le nombre de salariés qui rédigent des documents au quotidien et à 33 mails par jour et par collaborateur. Parallèlement, le niveau d’orthographe des Français baisse.

Gare aux réseaux sociaux.

Une seule erreur peut suffire à disqualifier un candidat et le recruteur ne s’arrête pas au seul dossier de candidature.

Il scrute Internet à la recherche de toutes les informations disponibles sur son postulant. Les réseaux sociaux constituent une mine d’or pour cela et 71% des recruteurs qui se renseignent en ligne sur les candidats, déclarent que les fautes d’orthographe sur les médias sociaux jouent en leur défaveur.


Une place de plus en plus importante dans les entreprises françaises.

Maîtriser les règles d’orthographe est ressenti par son interlocuteur comme une aptitude technique mais aussi comme une compétence culturelle.

De plus, ces erreurs peuvent nuire à l’image de l’entreprise. Les collaborateurs ne sont pas les seuls à qui sont adressés les e-mails. Les clients font aussi partie des échanges et la crédibilité de l’entreprise passe par chacun des écrits qui lui sont adressés.

81% des entreprises considèrent d’ailleurs l’absence de maîtrise de l’orthographe comme un obstacle pour retenir la candidature d’un cadre.

Une solution ?

Il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Aujourd’hui, de nombreux dispositifs permettent de se (re)former et notamment celui du projet Voltaire (plus d'informations sur le Certificat Voltaire). La personne peut travailler via une plate-forme d’e-learning, ludique et accessible via smartphone, tablette ou ordinateur.

Un bon formateur permettra de persévérer davantage.

Conclusion

Mieux vaut se relire plutôt deux fois qu’une.